COMMUNIQUE DE PRESSE RESEAU PROCIVIS - PLF 2019
Le réseau PROCIVIS met en garde le gouvernement contre une vision exclusivement budgétaire de la politique du logement, qui réduirait à néant les effets bénéfiques du projet de loi ELAN. Libérer le foncier privé, faciliter les projets d'urbanisme, simplifier les normes et lutter contre les recours abusifs...autant de priorités que le réseau PROCIVIS partage avec le gouvernement pour faire baisser les coûts de construction.
"Après une Loi de Finances 2018 préjudiciable à l'accès au logement des familles modestes, le PLF 2019 doit toutefois venir rectifier les erreurs d'appréciation commises. A défaut, il pourrait remettre en cause le choc de l'offre", affirme Yannick Borde, Président du réseau PROCIVIS.
De nombreux indicateurs laissent augurer un retournement du marché dont les effets sur la production de logement pourraient être amplifiés par le désengagement de l'État amorcé en 2018. La baisse des APL, la compensation demandée par la Réduction de Loyer de Solidarité (RLS) et le regroupement des organismes de logement social souhaité par le gouvernement ont fait entrer le mouvement HLM dans une période d'incertitude qui n'est pas sans conséquences sur la production de logements.
Les premiers effets peuvent déjà être observés sur la promotion immobilière : le nombre de permis de construire a reculé de 12.1% de mai à juillet, par rapport à la même période de 2017, tandis que le nombre de mises en chantier affiche un repli de 4.9% sur la même période. Sur le marché de la construction de maisons individuelles, le phénomène est plus préoccupant encore avec des ventes en chute de 15% en juin 2018, par rapport à juin 2017.
Dans ce contexte, le rétablissement dans le PLF 2019 de l'APL accession qui bénéficiait à 450 000 ménages, dont 35 000 nouvelles chaque année, est essentiel ! Le dispositif permettait de diminuer de 1.7 à 2 points le taux d'effort des ménages accédants. Yannick BORDE, par ailleurs vice-président de l'Union Sociale pour l'Habitat (USH) rappelle qu' "à l'inverse de l'objectif de parcours résidentiel, le non rétablissement de l'APL accession risquerait de maintenir dans le parc locatif, social comme privé, des ménages qui auraient pu avoir un parcours vers l'accession à la propriété, bloquant ainsi la chaîne du logement."